Turquie:
25 avril au 12 mai 2012
Kipi - Istanbul
On en a passé quelques unes ces derniers temps, mais
là, là ou j’ai le doigt sur la carte, celle là est en panoramique, cinémascope,
soleil de plomb, silence de mort, ça rigole pas, l’épreuve commence … Neuf
kilomètres … d’autoroute, pas un chat et au bout, deux loustics armés jusqu’aux
dents qui jugent bon de nous indiquer véhémentement la route à suivre bien qu’il n’y en ait
qu’une. Première casemate vitre teintée, en sort un bras qui aspire nos
passeports sans les ouvrir, en avoir suffirait ? Au sol des griffes
acérées rétractiles nous invitent à poursuivre la visite, deuxième échoppe, là
ça épluche, scanne et transmet, interpolise et autorise, on se détend !
Troisième bicoque et barrière et soldats bien en chair, roulez, roulez !
Apparait le pont, à vue d’œil 500m, des gars tous les 50m cramant au soleil et
au milieu deux beaux drapeaux pour lesquels Annick qui s’est arrêtée demande
tout sourire l’autorisation de prendre une photo … accord muet du planton desséché
( pour ceux qui sont passé là, voir le paragraphe suivant, c’est un peu long
cette histoire ) le reste est la symétrie de la première partie avec écritures
et uniformes différents mais l’on sait
ou on arrive c’est écrit partout : Türkiye, puis on nous offre des
croissants et on a des étoiles plein les yeux, heureux d’être là, on
s’embrasse.
Cinquante km plus loin Kesan nous offrira notre première nuit négociée dans un jardin public sous le regard amusé de matutinaux joggers survétementisés ! Côté ambiance gros changement, c’est le pays du salut permanent et on ne conduit plus que d’une main, merhaba, gunayden (salut, bonjour). Option route vers le sud, Gelibolu, car aux dires de certains la route directe vers Istanbul est vraiment impossible pour des cyclistes donc contournement de la mer de Marmara, et passage du canal des Dardanelles. De Lapseki à Erdek, 130 km de montées et descentes vent de face, pas facile mais le paysage est magnifique et nos arrêts dans les petits villages un vrai bonheur. Deux nuits à Erdek face à la baie et au milieu d’oliviers les plus gros que nous n’ayons jamais vus.
Embarquement le lendemain à Bandirma pour une traversée de deux heures sur la Marmara jusqu’à ISTANBUL, la ville …
Istanbul - Derekoy
A Istanbul...
Y'a des muezzins qui slament du haut des minarets
Des parfums de chaussette dans toutes les mosquées
Et puis mille ferrys qui boitent sur le Bosphore
Les hommes y bossent dur, dur, dur
Le thé se hâte dans les rues, tchaï, tchaï, tchaï
Des marchands de simits, ces anneaux de sésame
Des pêcheurs de ballons de toutes les couleurs
Des chauffeurs, des chauffards et des taxis rêveurs
Des îles princières fleurant bon le crottin
Des amis qu'on y laisse mais pas pour très longtemps
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