samedi 8 juillet 2017

Pologne



 


Après 120 jours sur la route, de trains en trains et de quais en quais nous acheverons notre voyage l’âme en peine avec malgré tout le bonheur de s’offrir une traversée de Paris d’est en ouest à vélo pour ensuite retrouver notre Loire. 








Une fois passé ce no man’s land, un sentiment d’abandon nous gagne, la route se dérobe, met les bouts, tergiverse puis l’entrain déraille. Pris de vertiges, passé le hameau de Berzniki, nous pompons jusqu’à Giby en voïvodie de podlachie, je n’invente rien. Il est midi à l’église en bois, on casse la croûte. Peu après la route 16 nous emporte en ligne droite sur près de 35 kilomètres à Augustów, big up pépé, où posée au camping les vertiges redoublent pour ma ko-équipière. Le verdict tombera aux urgences de Wroclaw quelques jours plus tard, vertiges positionnels paroxystiques bénins, terme lui même vertigineux. Le docteur Ray, surnommé ainsi par ses collègues pour sa passion du cinéma indien et sa fameuse réplique « ça t’agiterai de te bouger un peu » est formel : dieta bez siodelko … régime sans selle.










  


Pologne. Augustow Byalistok Wrocklaw.                                                


                                                        

lundi 3 juillet 2017

Lituanie

 


Aussitôt passé Veisiejai, roulez environ 1,3 km sur la route 134 au nord puis obliquez à gauche vers la 2510, asphaltée sur 3,2 km qui devient une piste caillouto-sableuse à l’orée de la forêt. Up and down, up and down, ici on ne dit pas montagnes russes. Poursuivez en longeant l’étang Naudoris et la rivière Zapsé pendant 5,6 km jusqu’au carrefour situé après le hameau de Pazapsiai, prenez la piste 2524, gauche toute, qui serpente après avoir franchi le petit pont de la Zapsé en direction de l’ancienne frontière lituano-polonaise à l’ouest, les 695 derniers mètres sont également asphaltés, là au milieu de nulle part, trois panneaux, 9,31, 10 T et Rzeczpospolita Polska vous invitent à l’arrêt. Rangez vos montures, sortez la thermos et offrez vous un café, assis à même le sol en écoutant le silence. Inoubliable. Nous avons quitté ce matin Kornelija et sa lumineuse famille, championne de l’hospitalité et du partage, après deux jours de pause à Leipalingis à portée d’un jet de sapin de la frontière Biélorusse. Visite à la tante ermite surnommée Storm, au sauna familial et à la famille réunie pour le mariage du frère aîné. Fraternité.












Lituanie du sud











Les beautés de Vilnius m’ont mis l’eau à la bouche et les bras m’en sont tombés. La ville se compose un ersatz d’ambiance méditerranéenne en jouant sur les teintes. Bleu ciel, rouge brique, jaune petit pan de mur, compagnon de voyage. Même Raimu est de la partie et bien que très occupé, apparaît à la fenêtre. Un saut en trolley bus nous ramène tardivement dans le quartier de Karoliniskes, vétuste et oublié que chaque orage transforme en cloaque, ici vit Skaidrius, un ami de passage. S'échapper d’ici tient de la prouesse et seuls quelques sentiers noirs le permettent encore. C'est le grand démontage pistecyclabique. Alors retour à la ruralité avec ses passages à niveaux, ses cigognes résidant au château, ses draches imprévisibles, ses champs de foire désertés, ses totems ou pas.












                                      Lituanie. Vilnius à Lepailingis.