lundi 18 juin 2012

Slovaquie

Slovaquie

10 au 13 juin 2012


Sturovo - Kuty

Tous les chemins mènent à Bratislava, aucun à Tohitotfalu, sauf peut être part hasard. On fait ce que l’on veut des routes, on  les ignore ou on les roule mais une fois dessus elles sont les maîtres à bord, il faut en voir le bout. Celle de Sturovo s’ouvre sur un pont en fer au caractère bien trempé, préambule à un univers métallique et son amie intime, la rouille. Vous aurez beau chercher dans les vitrines, plus de produit pour mettre un terme à ce fléau, même Rex n’y peut plus rien ! 






La Slovaquie nous a  ému avec ses sphères extra célestes et ses pylônes d’un autre temps, ses abris bus et leurs locataires bien plus rouillés encore, ses arbres qui tentent de  cacher la cité et ses rares coquelicots nous rappelant que la couleur existe.  Dans le triangle de Carpates nous avons failli disparaître dans les nappes de brouillard au milieu des pins sylvestres sur des routes sinueuses désertées. Ne clouez pas au pilori, et celui là en est un vrai, vos idées toutes faites et vos à prioris, comme nous, venez en Slovaquie, au besoin offrez vous une petite concession pour plus tard et ainsi mieux la connaître puis dites vous que si le slovaque à ses occupations … nous aussi !













jeudi 14 juin 2012

Hongrie


Hongrie

2 juin au 10 juin 2012


Hercegszanto - Esztergom

L’intention est flagrante ce jour là, de tout faire pour bien nous accueillir, bienvenue en quatre langues, ciel repeint aux couleurs de l’azur, limites autorisées pour nos amis chauffeurs. Un jeune douanier magyar de l’est, crête de huron et bottes en croco, s’enquiert avec sollicitude de la contenance de nos sacoches, alcools, cigarettes et drogues, je rajoute trafic d’organes ce qui a pour effet de le détendre car il nous propose d’entrer chez lui sans autre façon. Coté décor c’est vite le spleen, maïs à droite, blé à gauche, nuages dessus et villages tirés au cordeaux trainant un peu partout ! L’oignon européen n’en finissant pas de tarir son flux lacrymal, tout pousse et tout est vert et l’espoir nous vient que plus loin il fait beau… 





Budapest à vélo c’est du bonheur ce qui n’empêche pas les lions de s’ennuyer le dimanche malgré les spectacles pour enfants donnés dans les rues : «Areu, krhisna ». Le parlement taquine les nuages et les bains font le plein. Ce jour là figaro reçoit la visite de ma compagne de voyage dont les yeux, charmant paysage… Donc tout est calme et la monnaie voyage ! La route est un ruban de Moebius qui nous ramène toujours là d’où on est parti, il faut parfois l’aider même si c’est plus simple que de garer un attelage sous un abri bus, trois gouttes d’huile sur nos chaines, de l’eau chaude dans la thermos et toujours cette envie d'aller voir plus loin.


















samedi 9 juin 2012

Roumanie

Roumanie

25 au 27 mai 2012


Cheminot, cheminot, chemi-ine
Y’avait dans l’temps, un biau grand ch’min
Par où donc que j’chemin’rai d’main …. *
T’inquiètes pas mon Gaston, il en reste bien assez pour nous évader, faut juste bien regarder…Ce matin, on est dessus et pas déçu, coté roumain, tête au soleil… enjambé, le Danube a des lenteurs de  rive gauche qui ne sont pas pour nous déplaire. Pas de tunnel pour nous gâcher le paysage comme chez son plus proche voisin de palier, en l’occurrence, sur l’autre bord, faut en comptez une bonne  vingtaine. Et d’Orsova, porte des Portes de fer à Bazias nous suivons ce couloir de roche et de verdure sur près de cent trente cinq kilomètres où le fleuve sinue dans un site grandiose sans un éternuement. 
* Gaston Couté











Sur ses rives des cailloux conversent en silence pour passer le temps sous le regard mi-raison et mi-fugue du grand Décebalus, ancien roi Dace qu’un bonhomme du nom de Dragan a voulu honorer, plus de quarante mètres et dix ans de chantier pour douze hommes bien attelés à la tâche ! Décébalus rex Dragan fecit ! Se détacher du lieu et du moment, empli d’émotion, un léger vent arrière a fait le reste ! 





Trois villages traversés par des pluies torrentielles, trois jours auparavant font le compte des dégâts et chacun de mettre la main à la pelle …, nous passons dans un recueillement, poussière en suspension dans l’air, sous l’œil des façades, prismes multicolores où reposent les tracteurs. Un peu plus loin un sanctuaire bien fleuri, « aux victimes de la route “, nous arrête à nouveau…. prends ton temps et prudence ! Latcho drom, latcho drom.