Italie

Italie:

4 au 17 mars 2012 

Vintimille - Gênes

L’entrée à Vintimille c’est comme passer de la chaise longue au marathon, la survie c’est la fuite dans le bon sens au plus près de la côte qui a soldé ses brumes mais dont les plages sont au repos. Les tortues se carapatent et la Ligue du Nord nous accueille : vent de face, pluie battante, et cotes à dévers.

                     

                                

La rouille s’installe et nous on passe. Y’a pas de plaisir à Génova, ville spasmodique où tout converge autos, trains et avions dans un couloir de 25km, le petit Christophe n’y retrouverait pas ses frégates. Il a neigé la nuit dernière sur la montagne alors on passe de l’autre côté, sur l’ubac.

PS : On s’est fait des amis parmi les palmiers. 

Gênes - Noale

De Pizzale à Venise Le Pô serpente, une digue l'accompagne, nous la suivons ! Bora, vent de face contrarie la poussée. L'idée que la terre ait pu être plate fut trouvée ici et pour cause, les éleveurs de chiens et les forgerons font fortune et chaque village est le plus beau d'Italie, une pancarte l'affirme, elle aussi sous vidéosurveillance. La paix niche nulle part ici, sauf sur le canal. 

                                   

                                   

Enfin, voir les villes console. Piacenza et Crémone, Mantoue un joyau. Au centre les places chauffent et les voix montent, la brique est reine. la nuit on les visite en compagnie des gens d'ici, de coeur. On nous ouvre les portes du cosmos à San Benedetto di Po, on nous prête le lit de la grand-mère défunte, c'est divin. Entre temps c'est la tente et chaque fois une histoire. Comme ce terrain de foot pour nous tout seul dans l'obscurité qui s'illumine une heure plus tard pour un match avec tout le village. Où cette église qui nous réchauffe de son mur le soir mais sonne les heures, les demies heures et les quarts d'heures avec envolées de pigeons en prime et cela toute la nuit. Mais déjà au bout l'Adriatique et la Sérénissime... Entre temps faut quand même pédaler. 

 

Venise - Trieste 

C’est à Moniego près de Venise qu’on a passé les 2000, posé nos valises dans une cabane en bois qui sent bon l’accueil et pris un pullman au petit matin vers la lagune. Venise c’est la banlieue de Tokyo, les gondoles sont pleines d’appareils photos qui flashent à tout va. Les gondoliers se marrent et excitent le chaland « Gondola Gondola » sans conviction, les yeux rivés sur un portable. Se perdre dans le dédale des rues est un jeu, pas de plan, juste l’envie. Hors saison c’est déjà une ruche. On pense à ceux qui viendront plus tard… 

Mais déjà nous laissons les gondoles à Venise pour remonter sur nos vélos qui piaffent… jusqu’à Starenzo chez la délicieuse Liliana, un bel âge, une énergie diabolique et un projet toutes les heures. C’est la découverte de Trieste avec notre guide, ville multiculturelle à l’histoire tourmentée, ses bistrots, le café Marco Polo où Magris a sa table, la ville ancienne et ses P… de bonnes glaces, une belle journée où il fait bon marcher au soleil.