samedi 19 mai 2012

Bulgarie


Bulgarie:

10 au 23 mai 2012



Malko Tarnovo – Svishtov


Comment faire en arrivant en Bulgarie sans carte, ne parlant pas un traitre mot, n’y connaissant personne ni des lèvres ni des dents à part Sofia peut être, pour ne pas s’égarer ? Compter sur le hasard ou mieux, un portugais avec un tout petit chien en route pour la Russie sur son petit vélo, qui nous offre une carte écrite en cyrillique, vieille de quarante ans… ou cette femme bulgare enseignant le français nous apprenant les premiers mots, bonjour, merci, je t’aime, connaissant une seule ville en France… Angers ! Forêts épaisses, sous bois moussus le gars Thoreau aurait aimé, jusqu’à un certain point… la côte. Monstruosité immobilière subventionnée par la mafia russo-bulgare en quête de blanchiment d’argent sur les bords de la mer noire. Cap à l’ouest et sa ruralité et sa réalité, retour en arrière dans le temps, on est bien dans un film, Emir n’est pas loin et nous on se régale ! Nos meilleurs alliés, les abris bus servent de pages nécrologiques et font trouver le temps moins long quand le ciel se vidange. Le land art partout ici existe, personne ne le sait hormis les chevaux peut être, nos coins favoris sont les parcs d’enfants aux normes obsolètes où toujours un banc nous attend, triple ban pour le banc ! Puis de Skorpolovci passant à Popovo on rejoint à Svishtov … le beau Danube gris ! Au milieu de nulle part le compteur affiche 5ooo mais je n’ose pas trop dire: ça s’arrose et je pense simplement au poète transylvano-eurasien Edgar Shco qui aurait pu dire:

« L’écumeur des routes, a des humeurs, des doutes, mais ne regrette jamais, le chemin qu’il a fait. »



































 Svishtov - Bregovo



Quelques averses plus tard et cent nids de cigognes plus loin, certains matins un peu à l’ouest, crachin aidant, même les pancartes nous font douter des lieux… les roulottes ne roulent plus, les femmes balaient les rues et les chiens déambulent, c’est bien la Bulgarie, la rencontre avec un écrivain marcheur parti de Hollande jusqu’à Istanbul sur les traces de Patrick Leight Fermor pour un voyage de huit mois nous en persuade aussi. Tiens, y’a un peu de soleil, à l’épicerie du coin on se boit un café, ça circule et ça cause, la table dehors ne désemplit pas, les gars tournent à la bière, beaucoup de vélos part ici, bref c’est le quotidien et nous de reprendre le notre … de vélo !




















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