dimanche 1 juillet 2012

République Tchèque


République Tchèque

13 au 24 juin 2012


Lanzhot - Décin

Si le christ s’est arrêté à Eboli, à Hrusovany nad Jevsovkou, le temps l’a imité. Les voyageurs l’ont bien compris et mettent à profit cette aubaine pour ne plus jamais le perdre. Seule s’écoule la Jevisovka dans laquelle pèche Abel Contrario, voyageur retraité, conteur kilométrique, éternel émigré qui a planté ses gaules sur le bord d’une rivière et contre trois ablettes écoute ton histoire qui viendra engrosser le flot de son imaginaire. Il t’offre en plus gratis le récit du précédent passant et la mission active de le faire voyager, c’est passe à ton voisin d’une certaine façon. Respirer ici est devenu vital tant le souffle est coupé par la beauté des lieux et c’est là solitaire qu’Abel vit sa belle vie, entouré de chevaux. La nature par ici, c’est Vénus callipyge mâtinée d’Aphrodite se vautrant dans les bois et les champs de pavots, il en est l’homme orchestre, paroles et puis musique et bla bla bla bla bla, alléluia brother! En guise d’au revoir nous dit que nous serons bientôt des souvenirs lointains, c’est la géographie, puis de lointains souvenirs, ça deviendra l’histoire, cerise sur le gâteau nous cite notre pote Paul: «Voyager, c’est être infidèle. Soyez le sans remord; oubliez vos amis avec des inconnus!».










Et plus loin voici Prague, facile à dénicher et vraiment très aimable. Visite éclair chez Franz qui a beaucoup changé et puis aussi à Jan qui nous rappelle que les printemps en 1969 ou bien plus tard, commencent souvent de la même façon, Petr, Eva, Krystof, des hôtes à la hauteur qui ont le goût des autres et nous emmènent là où on ne va jamais. Au milieu coule la Vltava et l’on devine déjà que c’est une route possible vers le nord, l’Elbe à Melnik nous attendrait dit on et nos envies précèdent bien souvent le voyage. Dialoguer à vélo est parfois périlleux et le souffle éolien arrive à nous brouiller l'écoute mais quand le vent s'annule ça peut donner ceci: "J'aimerai mourir bilingue, est ce que tu peux m'aider ? T'aider à mourir ? Non à devenir bilingue! ... ... Tu feras une belle centenaire!" 














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