Allemagne
24 juin au 15 juillet 2012
Bad Schandau - Berlin - Bonn - Lichten Busch
Chacun ici bas possède son sosie et même parfois
plusieurs, comme Suzie et Sophie qui sont pourtant uniques. Voyager à vélo
permet de les croiser et de les reconnaitre, comme J à Dresden plus vrai que le
vrai et puis D à Berlin photocopie de l’autre, JL à Koblenz jumeau du
précédent, V à Erfurt, reflet de l’original. Leur façon appuyée de ne pas nous
reconnaitre, voire de nous ignorer, nous met la puce à l’oreille, rester
discret, ne pas s’immiscer, un signe, un salut, il m’a reconnu … il connait mon
sosie ! Chacun a besoin d’être un ailleurs. Plus anonymes encore sont les
nuages qui se ressemblent tous, certains plus que d’autres quand ils lâchent la
bonde et ne tarissent plus pendant des jours entiers. Nous, l’eau on la préfère,
plutôt en bouteille, dans le lit d’une rivière, sous forme de glaçon « dedans
le pastaga », en vapeur au sauna, plutôt qu’au dessus de nos têtes. C’est
une croisière aquatique et nos roues sont des bouées, au bout de nos chaines
…une ancre et sur certains sentiers on rame, c’est vraiment la galère! Que vois
tu venir sœur « météo à sept jours» ?
Pourtant entre les gouttes, magie du paysage, il y a
toujours à voir, à Heimboldhausen, d’immenses volcans de sel dont le vent
charrie les cristaux et se mélangent à l’air humide au dessus des champs de
blé, nous offre cette odeur de pain chaud, aussi à Ulrischstein, ces colonnes
romaines perdues dans les collines vertes dont Vulcain se sert encore et qui
fument et qui fument.
A Berlin on y entre par le chemin des rois à travers
la forêt jusqu’au cœur de la ville, d’un coup on en devient les rois, ceux de
la bicyclette et on est des milliers à être des rois, alors on va jusqu’au
philarmonique pour écouter Uta, notre reine de cœur et de la tarte aux fraises,
du coté de chez Charlie pour y faire le point mais on y reste pas, voir l’East
side gallery sur les bords de la Spree et le musée du mur sur Bernauer Strasse
qui nous retient longtemps et nous voit revenir. Tragiques et incroyables
histoires de tous ces gens qui nous rappellent que des murs comme celui là
encore, partout se construisent. Et puis d’un p’tit coup de Rhein on se hisse,
hisse et eau de Koblenz jusqu’à Bonn retrouver Bettina, Jürgen et l’ami Paul,
non pas celui là mais un beaucoup plus petit qui du haut de ses deux ans et trois mois avec sa joie de vivre est comme un p’tit soleil, celui qui nous
manquait.
On rattrape le temps...
RépondreSupprimerperdus nous sommes d'un coup !
c'est magnifique. Ce que vous faites et avez fait est magnifique.
Arrêtez vous à la lisière de la France, pour reprendre calmement contact : le bateau c'est l'idéal, non ?
Nous vous attendons.
Bisous, plein
Les garotte